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Le Garde-champêtre de Saint-Pabu

Le métier de GARDE CHAMPÊTRE

De nos jours, le garde champêtre est un fonctionnaire communal ou intercommunal, classé en catégorie C, chargé de la protection du domaine rural. Son rôle et ses attributions ont évolué à travers les siècles.

Un peu d’histoire :

- Au Moyen Âge (900), l’ancêtre du garde champêtre est celui qui garde les récoltes.

- Sous le règne de Louis XIV (1669), le garde champêtre se voit aussi attribuer la surveillance du « droit exclusif de chasser » et, poussé par les maîtres et seigneurs de l’époque, exerce une police impitoyable envers les braconniers et les glaneurs.

- A la Révolution (1789), le « droit exclusif de chasser » est aboli et le monde rural découvre une grande liberté menant à des abus et un grand désordre… 

- Après la Révolution (1791), le garde champêtre est réintroduit et doit veiller à la conservation de toutes les propriétés. Il devient un agent de la force publique. Toutefois, il est plutôt un homme à tout faire, dont l’autorité n’est pas reconnue. 

- Au début du XXème siècle (1920), une certaine stabilité s’instaure. Le garde champêtre relève les contraventions et les délits constatés par procès-verbaux. Il fait désormais partie du paysage rural et devient un personnage incontournable dans la vie du village.

- Vers 1958, le garde champêtre perd sa qualité d’officier de police judiciaire et devient un agent chargé de certaines fonctions et qui conserve néanmoins la majeure partie de ses compétences policières. Il n’est plus obligatoire dans les communes rurales, ce qui porte préjudice à la profession.

Quelques chiffres :

En quelques décennies, le nombre des gardes champêtres diminue considérablement. Les chiffres sont éloquents !

- En 1851, on en dénombre 35 025 ; en 1958, 30 000 et en 2013, il n’y en a plus que 1500 sur tout le territoire national…

Le garde champêtre d’aujourd’hui ne ressemble plus guère à celui d’hier. Ses missions s’orientent désormais de plus en plus vers la protection de l’environnement et la préservation des espaces naturels.

 

SÉBASTIEN OMNÈS

Sébastien OMNÈS, mon grand-père paternel, naquit au XIX siècle, le 5 septembre 1897, dans la bourgade de Saint Pabu.

Il choisit pour compagne, en 1912, Marie Françoise CADOUR, agricultrice, fille de Jean Marie CADOUR et de Marie Josèphe L'HOSTIS. Ensemble ils ont 6 enfants qui grandissent dans leur maison de Kertanguy, à quelques centaines de mètres des bords de l’Aber Benoît.

Curieux et avide de découvrir le monde, Sébastien s’embarque comme matelot sur les navires : le « Ceylan », le « Salendrouz » ou encore le « Jean Maïc ». Soutier, il passe de longues heures de labeur dans la salle des machines à remuer des pelletées de charbon… Là, il est victime d’un accident et perd un œil.

Après une trentaine d’années de navigation sur les mers du globe, il rentre au bercail et, dès 1936, succède à son père, Théophile OMNÈS. Il devient, à son tour, « le » garde champêtre des Saint Pabusiens.

Le regard clair, le geste vif, la parole facile, Sébastien en bon garde champêtre qui se respecte parcourt son village natal, dont il connait les moindres recoins. Rien n’échappe à sa vigilance ! Il s’applique à faire respecter les arrêtés municipaux, les règlements de la police, tout en veillant au bien-être de tous.

Ses domaines d’intervention sont variés. Mais il en est un, celui de la pêche, où il rencontre, à l’heure des grandes marées, de nombreux démêlés avec les pêcheurs d’ormeaux qui ont la fâcheuse manie de déplacer les rochers sans les remettre à leur place.

 

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Sébastien OMNES, portant le képi règlementaire, en pleine conversation avec son homologue Guillaume MOREL, du Bous à Saint-Pabu et second Garde-Champêtre affecté à la surveillance des côtes. On peut voir sur le bras de Guillaume MOREL le détail de l'insigne du Garde-Champêtre.

 

A son initiative, Sébastien, tous les 3 mois, traverse l’Aber Benoît en bateau, puis se rend à pied à l’Aber Wrach où il récupère les pensions des retraités de la marine marchande ; Il est heureux de les distribuer par la suite à ces vieux loups de mer, occasion pour chacun de raviver certains souvenirs. C’est une énorme responsabilité que celle de transporter une telle somme d’argent, mais il le fait pour rendre service à ceux qui ne peuvent plus se déplacer.

A ses heures perdues, il s’emploie à cultiver son jardin potager, soigner ses poules, ses lapins, s’occuper avec une affection particulière de son perroquet « Coco » à qui il apprend, non sans malice, à jurer !

Tad Koz exercera avec zèle ses fonctions de garde champêtre durant 30 ans, jusqu’à l’âge de 81 ans.

Giselle Omnès



29/03/2014
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